Prenez une orpheline (encore !), un magicien, une domesticité à l’anglaise, des enfants (orphelins eux aussi, tant qu'à faire) qui disparaissent, d'autres qui travaillent ou sont à la rue, une fillette (l'orpheline du début) au caractère bien trempé, ses dons pour la magie qu'elle découvre peu à peu, une touche d'alchimie et de recherche de la vie éternelle, une vilaine et méchante sorcière, évidemment, qui se nourrit du sang de pauvres enfants innocents (vous savez, ceux qui ont disparu) et, entre Oliver Twist et Harry Potter, vous aurez un roman tout rose (donc, pour les filles ?), écrit par Holly Webb : " Rose et la maison du magicien". Un premier tome des aventures de cette petite magicienne (ici, le terme "sorcier", c'est pour les méchants, et "magicien" pour les gentils) qui se laisse lire avec plaisir. On aurait pu craindre une énième copie pour filles, avec fille, des aventures de HP, mais c'est plutôt réussi, avec ambiance british, garçon adjuvant et/ou opposant, thèmes du travail des enfants, de l'orphelinat si chers à la littérature britannique. Une atmosphère 19e siècle rappelant Dickens, les rues de Londres pleines de dangers pour les jeunes orphelins, la débrouillardise, la droiture et la loyauté de l'enfance livrée à elle-même et ... au bon vouloir des adultes. C'est rose devant et derrière, ça brille, c'est pour les filles ... et alors ?
"Rose et la maison du magicien ", Holly Webb, Flammarion, 2011
Image Maisons style Tudor à Londres. Banque d'images libres de droits 123RF
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