Une fois n'est pas coutume, c'est un texte destiné à de plus jeunes lecteurs que d'habitude que présente ce post. En 2011, Frédéric Chevaux publie dans la collection Neuf de L'école des loisirs un texte court mais très sensible sur le deuil vécu par une enfant de 10 ans. Émilie adore sa cousine Odile qui se tue en voiture alors qu'elle n'a que 18 ans. Il va falloir à Émilie beaucoup de force pour faire appel à ses ressources profondes et accepter cette mort qui ne donne pas son nom au début du livre. Émilie plonge dans son monde imaginaire peuplé des contes merveilleux traditionnels pour affronter son chagrin immense. Elle veut dormir 100 ans, elle sème de petits cailloux pour se rendre chez sa cousine qu'elle s'obstine à vouloir voir, au grand dam de sa mère dont l'angoisse ne comprend pas la démarche intérieure de la petite fille. Dans le jardin elle plante des haricots qu'elle veut magiques et qui la mèneront au ciel... Parce que son oncle a dit que les ongles et les cheveux continuent de pousser après la mort, la fillette imagine que le Prince renonce à secourir la Belle au bois dormant parce que ses cheveux et ses ongles l'empêchent de l'approcher ... Lorsqu'enfin Émilie laisse éclater une douleur trop lourde, elle promet à Rémi, son ami de toute petite enfance et néanmoins voisin, de mettre une bague dans le gâteau qu'elle cuira pour lui ...
Des personnages de conte de fées au secours de la douleur et du face à face avec l'absurde...
Odile n'existe plus, Frédéric Chevaux, L'école des loisirs, collection Neuf, 2011
Illustration pour "La Belle au bois dormant", Gustave Doré, 1867
Des personnages de conte de fées au secours de la douleur et du face à face avec l'absurde...
Odile n'existe plus, Frédéric Chevaux, L'école des loisirs, collection Neuf, 2011
Illustration pour "La Belle au bois dormant", Gustave Doré, 1867
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